Yoric Tièche

Carrière chez Four Seasons

• Premier poste chez Four Seasons depuis Mai 2017.

Parcours professionnel

• Groupe Belles Rives : Hôtel Belles Rives et Hôtel Juana, Côte d’Azur; Le Meurice, Paris; Taillevent, Paris; Hôtel Negresco, Nice; Clos de la Violette, Aix-en-Provence

Lieu de naissance

• Aix-en-Provence, France

Etudes

• Lycée Hôtelier de Bonneveine, Marseille

Langues parlées

• Français, Anglais

Imaginez un jardin aromatique dédié aux cuisines de l’hôtel, une vue imprenable sur la Méditerranée depuis la piscine mythique du Club Dauphin, et la Côte Rocheuse de la pointe du Cap-Ferrat… Une tradition et une histoire séculaires qui ont séduit d’illustres personnalités du monde des arts et des lettres, de l’aristocratie, ainsi que des capitaines d’industrie et des célébrités internationales. Trois restaurants et une cave de plus de 600 références où sont gardés, à parfaite température, de précieux millésimes.

Ajoutez à cela une ambiance intemporelle, l’essence de la Côte d’Azur à la fois élégante et "glamour" et vous obtiendrez le Grand-Hôtel du Cap-Ferrat, A Four Seasons Hotel : un lieu unique et une intarissable source d'inspiration pour le nouveau Chef des Cuisines, Yoric Tièche.

Ce jeune Chef au parcours prometteur, auréolé d’une étoile Michelin et élu “Grand Chef de demain” par le Gault & Millau en 2016, a rejoint le légendaire palace de la Cote d’Azur en Mai 2017 avec la volonté de « donner à la restauration du Grand-Hôtel, une identité locale forte ».

Originaire d’Aix en Provence et amoureux du sud, il entend rendre à la cuisine provençale ses lettres de noblesse en revisitant quelques-uns de ses grands classiques. Il puise autant son inspiration du  livre de recettes datant de 1900 « La Cuisinière Provençale» qu’auprès de ses pairs – il cite volontiers Alain Ducasse ou Jacques Maximin - pour créer des plats aux saveurs résolument méridionales auxquels il apporte sa touche de modernité et quelques influences maritimes pour sublimer une cuisine provençale parfois oubliée.

« Sur la Côte d’Azur, de nombreux Chefs offrent une cuisine traditionnelle française plutôt qu’une cuisine typiquement  provençale ou Méditerranéenne. Je souhaite pour ma part mettre à l’honneur les meilleures recettes de cette belle région, en m’appuyant sur les richesses de notre terroir – fruits de mer de la Méditerranée, viandes, et légumes de la région » indique Yoric Tièche.

Pour chacune des expériences culinaires qu’il crée, Yoric ne perd jamais de vue le client local ou international, venu chercher dans son assiette une émotion étroitement liée à la destination. « Les clients qui séjournent au Grand-Hôtel du Cap-Ferrat veulent avant tout une expérience locale et retrouver dans leur assiette, l’expression la plus authentique de la Côte d’Azur à travers des produits cultivés ou pêchés aux alentours”, indique-t-il.

Au restaurant étoilé Michelin Le Cap, il propose de grands classiques provençaux revisités auxquels il apporte une touche contemporaine et l’influence de la toute proche Méditerranée. Les menus changent au gré des saisons en fonction des meilleurs produits sélectionnés sur les marchés locaux et assaisonnés d’herbes et aromates du jardin.  “Je n’ai jamais travaillé dans un établissement avec de si beaux jardins”, s’exclame-t-il "Je trouve cela très stimulant et une grande source d’inspiration. Nous avons même des arbres fruitiers!”

Pour La Veranda, dont l’ambiance à la fois décontractée et élégante rappelle l’atmosphère d’un “Bistrot chic” de la Côte d’Azur, Yoric offre une cuisine autant influencée par la proche Italie que par le terroir méditerranéen et le littoral azuréen, clin d’œil à la côte reliant la France à l’Italie.

Le restaurant du Club Dauphin propose un esprit « grill » de bord de mer avec une sélection de plats conçus autour de la pêche locale et des fruits de mer, auxquels s’ajoutent des salades d’été et des viandes grillées. Mais il reste  « ouvert à toute autre inspiration,”  précise-t-il, souhaitant rester à l’écoute des clients et s’adapter à leurs goûts en particulier « pour les clients séjournant de manière prolongée ou pour les familles qui ont besoin d’options de restauration variées."

Yoric Tièche doit sa passion pour la cuisine à sa grand-mère, à laquelle il rendait visite dans le village de Saint-Jean du Gard dans les Cévennes du Sud de La France. Alors préadolescent, il était fasciné par le travail du boulanger du village. Il se souvient des étés où il le rejoignait et restait tard dans la nuit pour l’aider à façonner les croissants, le pain et les pains au chocolat. « Je retournais après chez ma grand mère me coucher à 2h du matin."

Quand il décide de se lancer dans la pâtisserie, ses parents le soutiennent immédiatement tout en lui conseillant de choisir une filiale plus générale, et d’étudier d’abord la cuisine. Un conseil judicieux puisque Yoric choisit finalement la cuisine et poursuit sa carrière aux côtés des plus grands chefs. Il façonne son amour pour la cuisine méditerranéenne sous la direction du Chef étoilé Alain Llorca alors Chef étoilé du légendaire Hôtel Negresco à Nice. Il s’initie à la cuisine bourgeoise avec le Chef Alain Soliveres au restaurant étoilé Michelin Taillevent à Paris, puis à la haute gastronomie pendant la décennie passée au restaurant de l’hôtel Le Meurice à Paris, au côté du Chef Yannick Alleno.

Quel que soit le lieu, Yoric choisit toujours un restaurant qui a une “âme et une  légende, car ce sont les endroits où l’histoire se fait. Ce sont des établissements où l’on retrouve une odeur particulière, on peut y sentir la présence des illustres Chefs qui s’y sont succédés".

Il se remémore avec émotion son arrivée au Grand-Hôtel et l’accueil chaleureux qu’il a reçu de la part des équipes de cuisine. "Ils viennent du monde entier et veulent tous apprendre" souligne-t-il “Enseigner aux talents de sa brigade fait partie du métier de tout Chef qui a des expériences à partager.”

Tièche n’en reste pas moins humble sur son talent et sa carrière. Il aime à penser que les Chefs sont "les Artisans de la Paix". « Un diner, un verre de vin peut parfois être une expérience “quasi religieuse”, dit-il, « tout particulièrement en France où la cuisine a une importance majeure dans les affaires et la diplomatie. "Vous pouvez partager un repas avec des amis ou en famille, mais vous pouvez tout autant le partager avec des personnes que vous ne connaissez pas. Peu importe leur passé, leurs convictions religieuses ou politiques. Rien ne peut mieux briser la glace qu’un bon repas."